Regina, le 9 mai 2011 – Roger Lepage, conseiller juridique pour le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF), a annoncé aujourd’hui le dépôt d’une déclaration contre le gouvernement de la Saskatchewan pour avoir manqué de fournir un financement adéquat pour les élèves francophones de la province.
« Notre conseil scolaire a l’obligation constitutionnelle de s’assurer que nos élèves aient accès une éducation comparable à celle offerte dans les systèmes scolaires séparé et public, cependant le gouvernement ne nous a pas accordé les fonds nécessaires pour nous acquitter de nos obligations. L’an dernier, nous avions un budget de 28,4 millions de dollars, et nous avons dû avoir recours à nos réserves pour couvrir notre budget d’opération, » a dit Me Lepage.
Le CÉF est le conseil scolaire responsable de la gestion des écoles francophones de la province. Il est reconnu en tant que système scolaire officiel selon la Loi de 1995 sur l’éducation de la province. De plus, l’article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés garantit une éducation en français équivalente à celle disponible dans les écoles anglophones.
Malgré que ces garanties soient conférées par la loi, le CÉF a dû continuellement faire face à des difficultés dans l’obtention d’un financement adéquat de la part du gouvernement provincial. Dans sa déclaration, le CÉF demande des mesures de redressement pour l’ensemble de ses écoles à travers la Saskatchewan.
« Il ne suffit pas de croire au financement de taille unique en éducation. En raison de nos obligations constitutionnelles, nous subissons des pressions auxquelles les autres conseils scolaires n’ont pas à faire face en matière de financement. Nous détenons un triple mandat : nous devons non seulement assurer l’éducation mais aussi l’aspect culturel/communautaire pour les francophones de la province. Le manque de la province de nous accorder un financement adéquat menace la population fransaskoise à plusieurs niveaux notamment en augmentant l’assimilation. »
Le CÉF a suivi le processus de médiation quant à son financement, mais ces discussions ont mené à peu sauf l’offre du statu quo. Des représentants du CÉF ont aussi rencontré la ministre et le sous-ministre de l’Éducation pour tenter de résoudre l’impasse.
« Le CSF se retrouve dans cette position suite à des années de sous-financement chronique. Nous sommes maintenant en situation de crise. Nous devons obtenir une décision d’ici la fin du mois. »
Le CÉF est fier de compter sur l’appui de l’Association des parents fransaskois (APF) et l’Assemblée communautaire fransaskoise. Par ailleurs, outre le CÉF, l’APF, Yvan Lebel et Élizabeth Perreault sont les autres demandeurs de la poursuite qui a été déposée.
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Seul conseil de langue française, le CÉF regroupe 15 écoles et un pensionnat à travers la province. Les élèves de la prématernelle à la 12e année y reçoivent une éducation de grande qualité.
Renseignements :
Christelle Tiati
Responsable des communications
Conseil des écoles fransaskoises
1 877 273-6661 ou 1 (306) 751-8655
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